Enfin, je crois que c’était surtout vrai avant. Avant cette année. Avant que je grandisse d’un coup aussi et que mes pieds ne rentrent plus dans du trente six. C’était en été, quand on rentrait le dimanche de la plage les cheveux encore salés et les pieds toujours collants. Ou en hiver, avec les joues encore rougies par le froid et les mains pas loin du poêle brûlant. Peu importe la saison finalement, on se retrouvait à chaque fois devant un épisode des Simpson. Ou deux. Le temps que le repas se prépare tu vois? C’étaient les dimanches et on riait jusqu’à ce que l’odeur du pain frais et du velouté transforme mon estomac en glouton capricieux.

Ce qui est bien avec les épisodes des Simpson, c’est que l’on peut les revoir un peu toujours, un peu tout le temps et à chaque fois découvrir une allusion à côté de laquelle on était passé. Un jeu de mot caché ou un personnage que l’on raccroche désormais à la réalité. Du petit Bart Simpson au dévoué Waylon Smithers en passant par l’impulsif Moe Szylsak, ils ont, pour moi en tout cas, chacun leurs alter ego dans mon entourage, leurs miroirs. Pas de noms mais suivez mon regard. Alors quand je les rencontre, je me laisse happer par la réalité et je n’ai plus qu’à y coller mes dialogues préférés.

dans le sac de claire - dans mon sac de souvenirs - les simpson et les soirées du dimanche après la session de surf - gros plan pochette dvd les simpson avec tous les personnages de la série et en premier plan le maire quinby de springfield

Maintenant, c’est un peu différent. Je ris presque autant qu’avant devant chaque épisode. Le repas se prépare toujours un peu tout seul comme dans Fantasia (enfin, c’est surtout vrai le dimanche ça). Ce qui a changé, je crois, c’est que la série s’est un peu essoufflée. C’est un peu moins drôle et peut être aussi moins créatif que 10 saisons auparavant. Mais ça n’a rien de grave car ici et là, je trouve encore quelques perles, des pépites de rires qui me font continuer à travers les épisodes. Et j’avoue qu’ils me servent toujours de références quand je ne sais pas que répondre quand on me parle des ingérences au protocole de Kyoto. De la guerre en Irak ou du restaurant de sushi que je suis sensée préférer à Tokyo.

D’ailleurs, pour info, les meilleurs se dégustent chez Sushi Sho et le restaurant est tenu par le chef Nakazawa dans Shinjuku. D’oh!