D’habitude, les gradins sont sur la gauche. Ou la droite. Ça dépend. Rien à voir avec mon étrange sens de l’orientation mais plutôt la parité de la longueur. A la piscine, je nage d’abord 50 mètres (gradins à gauche), puis 100 mètres (gradins à droite), puis 150 mètres (re à gauche) et ainsi de suite jusqu’à ce que je sois aussi fripée qu’un pruneau. Ou que l’appel du ventre soit plus fort que celui du chrono. Bref, d’habitude les gradins sont là. Juste sur le côté. Pour le water polo de cette fois, ils étaient sous mes fesses et la piscine, face à moi.

Drôle d’impression d’ailleurs car elle me parait bien plus petite vue d’ici que la tête sous l’eau. J’ai déjà mentionné qu’avec la buée sur mes carreaux, je ne vois pas plus loin que le bout de mon bras? Ça ne m’inquiète pas vraiment car, à la piscine, c’est tout droit. Le truc, c’est que; d’une, je sursaute chaque fois qu’un autre nageur arrive (presque) face à moi. Et deux, j’ai l’impression que chaque longueur mesure deux kilomètres. Ou peut être même trois.

Du reste, cette fois, je n’ai pas touché l’eau. Pas un seul doigt ni même une goutte chlorée sur ma peau. Ce n’est pas l’envie qui manque d’aller faire la sirène mais les 200 spectateurs attendant les joueurs de water polo font remonter à la surface ma timidité. Alors si vous aimez les athlètes presque pas habillés le sport et le goût du chlore ou si vous avez simplement froid aux pieds, c’est l’endroit rêvé où aller. Il y fait plus chaud qu’au hammam, la fréquentation y est plus musclée mais l’odeur fait piquer les yeux jusqu’aux larmes. Ok j’exagère. Presque pas.

dans le sac de claire - dans mon sac de sport - le water polo - match à la piscine jean bouin de nice - action ballon et but avec joueurs et gardien

Deux buts et un ballon. Ils ont dû trouver ça trop simple et se dire qu’avec des règles légèrement tordues ils ferait du water polo un jeu plus cool, murement réfléchi et ayant un meilleur rendu. Jouer aux échecs est finalement bien plus simple. Moins rigolo c’est sur mais plus simple. Tous les joueurs sont revenus à la fin du match sur le bord du bassin. Enfin ceux qui ont pu sortir de l’eau. Comme après un combat, ils étaient autant de petits gladiateurs repassant saluer l’empereur. Essoufflés, un peu amochés mais les yeux brillants des 40 minutes passées.

Je crois bien que ça m’a convaincue d’y retourner.