Vingt quatre heures plus tôt, j’étais sous le soleil de Villefranche à glisser au milieu de la baie. Les pelles plongeaient, je poussais, elles me propulsaient. La mer était claire, le ciel si bleu que c’en était presque scandaleux et l’air tout comme il faut; léger et frais. Je souffrais (un peu), je soufflais (beaucoup), c’était parfait. Enfin, jusqu’à ce que se pose la question de la récupération.

A l’aviron, j’ai compté; 90% des muscles que l’on possède sont sollicités. Le calcul est facile, entre l’effort et l’équilibre, seule ma langue et quelques autres morceaux rigolos n’entrent pas dans le rapport. Alors quand j’ai sentis les courbatures dans mes bras, mes fesses, mon dos, mes cuisses et mes mollets ce matin en ouvrant les rideaux, j’ai refait le compte. D’une part, car je ne savais pas qu’on utilisait autant les jambes pour écarter deux morceaux de tissus. Et d’autre part, avec près de 70% des muscles courbaturés, le week end allait être compliqué.

Je ne mentionne même pas la randonnée prévue demain dans les rochers avec un dénivelé grand comme ça et des sentiers si serrés qu’y marcher simplement relève déjà de l’exploit.

Bref, ne pas pouvoir plier les jambes, le dos et les bras c’est rigolo mais je me suis dit que pour la prochaine fois, je suivrais attentivement les étapes deux et trois. Celles qui détaillent l’hydratation et les étirements plus précisément. Étant sûre de ne pas être la seule dans ce cas d’immobilisme forcé, je mets ici quelques trucs pour bien récupérer:

boire régulièrement. Avant, pendant, après. Un peut tout le temps en fait pour éviter courbatures, crampes et tendinites. Penser à une boisson un peu salée et sucrée pour restaurer les niveaux. Sauf si comme moi tu renverses ton bateau et bois la tasse une fois sur trois.

des étirements tout doux. Et complets. Et adaptés au sport pratiqué aussi. A l’aviron, je sais qu’il est important d’étirer les muscles postérieurs de la cuisse pour lutter contre les douleurs dorso–lombaires. Considérant ce que je ressens dans les bras, je rajouterais des mouvements pour la partie supérieure.

une douche bien chaude après la séance. Elle est essentielle pour aider à se détendre et commencer à se réchauffer. Une douche et deux pulls en laine simplement pour être sur d’avoir assez chaud.

un chocolat brulant. En hiver, je crois qu’il n’y a pas mieux pour aider à récupérer

un massage. Ou des massages. Avec de l’huile à l’Arnica ou de l’huile d’Argan et du citron. Peu importe, du moment que ça détende et que ça sente bon.

dormir longtemps. Très longtemps. Le parfait prétexte afin de rester un peu plus longuement sous la couette. La récupération est largement réalisé pendant nos phases de sommeil donc autant en profiter.

dans le sac de claire - dans mon sac de sport - la récupération après l'aviron - mains entrecroisées pour posture d'étirement avec vernis rouge pirate de Chanel

Finalement, de là à préférer la séance de récupération à celle d’aviron, il y a tout juste un pas. Un pas avec au bout des étirements en forme de yoga, une douche, un massage, du chocolat et des habits tout doux alors la prochaine fois je le ferais même en courant ce pas.