Bon, je ne verrai pas l’éléphant cette fois apparemment. Car d’une part, je ne vois même pas le bout de mes pieds avec le brouillard et d’autre part, j’ai encore 6 kilos de papier à faire signer. Les ramettes de feuilles imprimées, ça va, je peux vite m’en débarrasser mais la brume, j’ai beau souffler, elle reste collée à mes lunettes. Alors je découvre Nantes autrement.

Un peu dans les nuages, en tâtonnant du bout du pied, j’avance. D’abord doucement puis à pas de géant. Quitte à se perdre, autant le faire rapidement. J’avais rendez vous à 8 heures et j’entends déjà les cloches sonner la demi heures passée. Rien de grave, j’amène des croissants pour me faire pardonner. Ça et du papier, ils vont m’adorer. Enfin je crois. Une autre chose à laquelle je crois, c’est que Nantes demeure parmi les plus belles villes que je connaisse.

Que ce soit perdue au coeur de Bouffay, à bouquiner au château ou sur les quais et ce jusqu’aux bords de l’Erdre, rien y fait, tout m’y plait. De la place du cirque à la place Royale en passant par le Lieu Unique et les machines de l’île, j’ai successivement parcouru, marché et couru sur le trait vert du Voyage à Nantes. Je l’ai même suivit dans le bon sens une fois. C’est dire l’attrait que cette ville a pour moi. Je pourrais aussi m’attarder sur le hammam du LU où les soins sont parfaits, les boulangeries où le pain est croustillant, chaud et frais ainsi que les crêperies où la simple crêpe au beurre rivalise avec les plus belles crêpes garnies. J’ai déjà dit que j’adorais être ici?

Bref, je crois que ce qui me plaît tant dans le fait de partir, c’est de pouvoir finalement revenir.

En vrac et à l’envers, je repense alors aux pique-niques d’été le long de la rivière, à ces hôtels particuliers montés de travers, à la buée sur les vitres de la fac et aux cafés d’hiver. Nantes, c’est à la fois un nombre incalculable de souvenirs et la promesse qu’il me reste toujours quelque chose à y découvrir.

Et si l’éléphant ce n’est pas pour cette fois, tant pis, on reviendra.