Alors c’était au choix: le minimalisme ou le chocolat. Pas de chance, j’ai dû passer quelques heures à ranger, trier, aspirer, jeter (deux pulls, une chaussure ainsi qu’un vieux bout de savon) pour finir par maudire mon organisation donc on parlera du chocolat une prochaine fois. Bref, le minimalisme et moi, ça fait deux; voire peut être même trois mais il faut que j’en parle. A l’envie, on peut voir ça comme une thérapie. En réalité, il faut que j’écrive pour m’en rappeler.
Thèse, antithèse, synthèse, je vais directement à la conclusion. Somme toute, je suis une humaniste doublée d’une esthète invétérée (ceux qui ont lu invertébrée, ça peut aller, c’est ce que j’avais écris en premier). Aussi, j’adore bien au delà des limites raisonnables ce qui est beau et je persiste à croire que le savoir augmente mon degré de liberté (et de coolitude mais ça, j’en parle pas). Le rapport avec le rangement? Eh bien, il est plutôt simple.
Tout ce qui a été, à un moment, esthétiquement et culturellement attrayant à mes yeux ainsi qu’à mon cerveau s’est trouvé une place dans l’appartement. Autant dire que si l’on essayait de ranger le Louvre dans 45 mètres carrés, on ne serait pas si loin de la réalité. Mis à part le nombre de sacs et la quantité de chaussures, bien sur. Alors quand je vois les décors minimalistes circulants sur les Internets, je me dis que j’aimerais bien y arriver. Pouvoir n’avoir qu’une feuille sur une immense table, un dressing épuré, des étagères avec juste trois livres même pas serrés.
Puis je me rappelle à quel point j’aime vivre au milieu d’un musée plein de curiosités, combien j’aime aussi pouvoir marcher dans la bibliothèque et laisser mes doigts errer sur les titres alignés. Prendre une échelle et recommencer. Faire de même avec les vêtements que j’ai pu ramener. Laisser mon regard s’y promener et mon imagination combiner les matières, les couleurs et les coupes. Je passe sur les instruments de musique, les tableaux, la cuisine et les photos. Non pas que je tienne à quoique ce soit en particulier mais plutôt que j’ai besoin de cette sorte de fenêtre ouverte sur un monde de possibilités.
Bref, je n’ai presque rien jeté.