En traversant l’Atlantique la première fois, j’avais la tête si pleine de questions et de réponses presque toutes faites sur l’Amazonie que les neufs heures de vol m’avaient parues à peine suffisantes pour faire le point. En fait, il ne me restait plus qu’à vérifier mes hypothèses à propos des singes, de la jungle et des indiens. La jungle, ça va, je connaissais, j’avais revu tous les Disney sur le sujet avant de partir mais certaines particularités m’échappaient. Bref, j’avais dormis, lu, papoté, mangé et recommencé jusqu’à ce que les roues de l’avion touchent la piste de Cayenne. Puis j’avais repensé aux singes, aux indiens, au décalage et à l’heure qu’il était.
La question du décalage horaire m’a bien effleurée, je dois avouer, mais j’étais souple de corps et d’esprit au point que l’iguane trouvé lors de la sieste dans la cabane m’intéressait d’avantage. On était parties en criant et revenues en riant quand on avait vu maman le tirer par la queue. Sans gants. Je crois que mon sens des priorités à légèrement changé avec l’âge et que j’aurai désormais tendance à mollement agiter la main vers le reptile depuis mon lit tant je suis maintenant sujette au décalage.
Tour à tour, j’ai essayé les noix (rapport à la mélatonine et aux L-tryptophane, tu vois?), les mojito, les vitamines, la sieste et les litres d’eau. Respectivement, je suis donc arrivée à Singapour exténuée mais avec une aphte à cause des noix. J’ai atterri à Dubai avec une barre dans la tête dûe au mélange rhum-champagne. A Séoul, j’ai couru pour la huitième fois aux toilettes; conséquence directe des trois grandes bouteilles d’Évian. Je passe l’épisode Brooklyn où je n’ai pas fermé les yeux les deux premières nuits suite à la cure de vitamines.
Bref, à force de voyager dans mes limites, je me suis fait un menu plutôt simple pour lutter contre les effets du décalage horaire. Une sieste en vol calée sur l’heure de destination, une seule bouteille d’eau dans l’avion et une séance de sport en arrivant. Bon, j’ai failli me noyer à la piscine mais je n’ai finalement jamais abordé un voyage avec autant d’énergie. De l’énergie, pas d’aphtes et une peau merveilleusement hydratée (c’est le masque nuit de Nuxe – crème prodigieuse qui fait ça bien sûr, pas la piscine).
Prochaine fois, je vous dit tout de la jungle, de ses secrets, de ses plantes et de ses singes sournois.
ça marche vraiment la séance de sport en arrivant? Et le masque Nuxe c’est pour le décalage horaire Nice/ Lorient?
Disons dans la journée d’arrivée! Ça aide à caler un rythme malgré la journée décalée, à réveiller et débloquer le corps après le vol…bref, que des bonnes raisons! Mais quelque chose de doux! De la piscine ou du yoga…pas de la course ou du krav maga.