A la Claire du passé qui se vante de savoir voyager léger, je te conseille de relier tes exemplaires de thèse à Nantes. Dix versions papier, c’est plutôt lourd. Bon, j’ai fait le vol de Noël avec 13 kilos de cadeaux, celui là se fera avec 12 kilos de feuilles imprimées. Heureusement, j’apprends. Comme la roue de Deming, je fais de l’amélioration continue. Fin Décembre, je suis rentrée avec un sac ultra lourd et suis donc arrivée avec une épaule à moitié déboitée. Cette fois, j’ai tout mis dans le sac de randonnée. Le grand. Celui que l’on prend d’habitude pour mettre la tente et le duvet. Résultat, la moitié de l’avion croit que je reviens d’un trek dans l’Himalaya. L’autre moitié en est sûre, rapport à mes chaussures.

Une thèse, c’est comme un long voyage. Voire même un très long voyage dont certains ne reviennent jamais. Depuis la bataille pour obtenir un sujet qui me plait au coeur de la jungle des thèmes jusqu’au transport des copies papier pour signature à travers Nantes et la Vendée, j’ai largement de quoi justifier la soutenance en chaussures de randonnée. Bref, j’ai adoré. Ce n’est pas finit, bien sur, mais la salle est réservée et l’apéro commandé ce qui est plutôt significatif.

Quand je regarde en arrière, je vois tous ces mots alignés, les recherches et les schémas créés. J’en ai un peu le tournis mais je souris. Je vois aussi toutes les personnes rencontrées au cours de ces années ainsi que leurs contributions à ma réflexion. Elles ne m’ont pas toutes aidées. Certaines m’ont même égaré mais je crois que c’est le propre de tout voyage que de se perdre un peu. Enfin, du moment que l’on retrouve son chemin. Maintenant que je suis proche de cette fin, je me rends compte à quel point cette thèse se révèle n’être, en fait, qu’un début.  Une sorte de tremplin.

dans le sac de claire - dans mon sac de cours -la thèse en papier - exemplaires portés à deux mains avec femme escaladant la roche par en dessous

Bref, ce n’est pas le propos mais j’ai hâte d’en faire quelque chose de plus gros.

Alors merci à mon ordinateur pour avoir tenu jusqu’au bout. Merci à J pour m’avoir aidé à me perdre quand j’allais un peu trop droit. Merci à C, P et C d’avoir sacrifié quelques dixièmes de leur vue aux multiples relectures. Merci A d’avoir mis de la couleur là où il n’en fallait pas mais de la plus belle façon qui soit.

Merci.