Souvent, je cours aussi le soir. Un peu moins bien que le matin d’accord mais avec plus de style. Enfin, jusqu’à ce que je commence à descendre les marches en talons. A ce moment là, de trois choses l’une. Petit a, je ne me rappelais pas avoir trouvé ça difficile hier soir (la blague). Petit b, heureusement que ma pochette noire était déjà remplie et toute prête. Petit c, je n’avais pas vraiment besoin de rincer maintenant mes affaires de natation. Bref, je descends en courant, je dérape, il me rattrape. Ne lui dites pas que je suis maladroite, il croit encore que j’ai glissé exprès pour l’embrasser.
Inconsciemment, je crois que je ne laisse pas le temps au temps pour justement laisser place à l’improvisation. En partant à la dernière minute, je prends donc sans hésiter la première robe dont la couleur me plait et pareil pour les chaussures dans la foulée. Finalement, je n’ai même pas le temps d’hésiter. Alors j’avoue ne pas toujours me reconnaitre dans les grands miroirs du hall en bas mais j’adore les surprises que mon instinct me fait à chaque fois. Ou presque. Dans tous les cas, je vérifie que ma pochette est avec moi, au bout de mon bras, je souris à mon reflet et c’est parti.
Ce mini sac, si je l’oublie, la soirée promet de vite se compliquer. D’abord parce que je n’aurai pas de mascara et ensuite car toutes les clefs sont là. Accessoirement, j’y ai caché un peu d’argent, la carte fidélité des pizzas à emporter, deux tickets de train ainsi qu’un porte bonheur sous forme d’éléphant indien.
Contrairement à mon portefeuille d’aventures celui là n’a pas encore de traces. Il a bien glissé l’autre fois sous la moitié des sièges de la rangée E à l’opéra mais est revenu sans une égratignure. Avec des regards amusés, c’est sur, mais rien n’ayant ternis son grain ni sa texture.
Pour l’entretien, ce n’est pas plus dur. Un peu de cirage noir, une application en petits ronds et je le retrouve aussi sombre qu’au premier soir.
Une prochaine fois, je réunirais toutes ces pochettes, portefeuilles et mini sacs qui m’attendent chaque fois sagement dans l’entrée sur une seule et même photo. Comme une grande famille. Encore un peu incomplète mais où chacun porte les marques de tant d’histoires qu’on en ferait facilement une opérette.
Au moins.
Claire! tu nous fait un article de snowboard à talons? allez!!!