Au départ, c’était un bateau; une voile gravée sur l’horizon. Depuis la plage, on a pu s’imaginer à bord quelquefois. Souvent on s’est figuré les manoeuvres que l’on ferait et les rivages que l’on frôlerait. Affaler la grand voile et venir doucement mouiller dans les baies. Tour à tour, nous étions pirates, aventuriers ou marchands. Pirates quand même le plus souvent. Avec des chaussures à boucles et une grande moustache dans le vent.

Amarré, il devient habitation, un cocon bien placé pour apprécier la marée. Puis la tempête peut être plus forte que les autres. Impossible de savoir, j’étais très loin sous la couette ce soir là. Le voilier est touché par un tronc flottant, c’est l’abandon puis le naufrage. C’est désormais une épave. Un morceau de bois au fond de l’eau. Un enchevêtrement de toile, de bouts et de voiles.

Le temps passe et les vagues amènent de quoi satisfaire ma curiosité. Une partie du pont est dans les galets. Un fragment de coque un peu plus loin. Je prends le pont et laisse la coque. L’appartement n’est pas si grand, merci. Quoique finalement, je me vois d’ici reconstituer le bateau et le suspendre entièrement au plafond. Ou en faire une deuxième chambre au choix.

La planche à une teinte exotique ou alors c’est le fait d’avoir vu tant de rivages qui lui confère cet aspect encore un peu sauvage.

La tête en l’air, j’adore rêver. Alors j’ai pensé à l’installer comme une suspension. Une partie de la décoration chargé d’histoire que l’on aurait simplement besoin de regarder pour se sentir voyager.

A faire donc: quelques longueurs de cable ayant une gaine en tissus rouge (5 mètres en fait), un set de douilles et trois ampoules LED plus loin et voilà ce qu’on obtient.

La prochaine fois, je ramène le si joli mât en bois. Enfin, si il rentre dans le train quoi.

Et la prochaine fois, je vous parlerai aussi de la famille Pirate, promis. Qui se rappelait qu’elle s’appelle Scampi?