Alors, on était parti camper à la montagne dans le parc du Mercantour, tu te rappelles?
Après une journée de randonnée longue comme ça et un dénivelé comme ça aussi dans les jambes, on est rentrés au camping.
Connectée invétérée, je jette toujours un coup d’oeil à tripadvisor (hum) avant de partir trouver une assiette à photographier dévorer. Connexion edge oblige, le classement arrive 4 grondements de ventre et 16 minutes plus tard. Six résultats. Facile.
Après avoir vu les cinq premiers fermés, la vie est devenue beaucoup moins facile et on commençait à se figurer le meilleur moyen de se cuire une soupe d’herbes aux orties. Le dernier restaurant était en fait plutôt sympa. Les mouches écrasées entre le menu et la vitre d’entrée, c’est pas grave on a dit. Pas de jugement hâtif. Quand le ventre commande, on suit. Alors, ce ne sont certainement pas les meilleures pizza du monde (elles sont à Calvi, toi aussi tu le sais) mais elles ont une pate fine et croustillante. Et ça, c’est un bon début.
Rideau sur la nuit. Quand je dit ça j’ai l’impression d’être au théâtre, c’est génial. Puis, lever de rideau sur le matin.
Les matins d’été à la montagne partagent tous ce mélange de fraîcheur et de silence. Comme si, au milieu de ce mois brûlant, le temps s’était un peu arrêté avant de vite repartir. On se lève et on regarde les montagnes en s’étirant. C’est l’odeur du pain chaud qui fait tout démarrer.
Partons donc sur un bon pied et mettons la tente dans le sac, a t’on pensé. Plier un parachute est, à la limite, plus facile je crois. Tu veux tester la communication dans ton couple? Jetez une tente, montez la, démontez la et rangez la ensemble dans le sac. Le niveau 2, je pense que c’est le pliage de la tente sous la pluie.
Vu comme ça, je crois que le petit déjeuner singulièrement bon, le pain brun, la mie brûlante et les céréales craquantes y sont pour quelque chose dans le déroulement parfait de cette journée.
La tente est sagement partie dans son sac et j’ai mis le matelas gonflable dans le miens, juste à côté du stick à lèvres et de la crème solaire. Alors là, grosse découverte puisque je ne prenais ce stick que pour l’hiver dans la neige. En un mot, à partir de maintenant, mes lèvres sont douces et préservées du soleil toute l’année (stick solaire Avène SPF30).
Après avoir perdu le livre de randonnée (re-hum), on a décidé de se fier aux petites marques jaunes pour rejoindre Valberg par le Rivet. Comment te dire? C’est bien la première fois que je suit un tracé aussi hasardeux. Alors on monte et on descend, ça va. On ne tourne pas trop en rond, ça va aussi. Mais le passage à travers la montagne via une piste de luge, ça glisse. C’est de l’herbe mais quelqu’un (qui d’ailleurs?) à eu l’idée de l’aplatir pour montrer le chemin. J’avais un renfort derrière et même si l’idée de glisser dans ses jambes pour nous retrouver 150 mètres plus bas me faisait bien rire, j’avais pas très envie d’essayer. Rapport au cailloux, tu vois?
Ce qui est bien c’est que tous les petits chemins qu’on a parcouru font aussi partis des circuits « Trail du Mercantour ». Les faire en marchant, c’est super mais les faire en courant, y’a une étape à franchir car remonter à petite foulée la piste de ski classée noire, c’est pas prévu tout de suite (l’an prochain à la limite). Dénivelés, vallées, ruisseaux et forêts ombragés, on a tout franchis à grands pas car on avait décidé d’êtres super et que le temps indiqué au départ était fait pour être battus (done).
Les biches croisées dans la forêt nous ont un peu retardé mais elles étaient élégantes et tellement belles qu’on s’est arrêté, un peu, bouche bée. Je suis repartie en chantonnant le morceau de clarinette quand Bambi glisse sur la glace.
Pour le retour en bus, on avait plein de projets parfaits avec des livres, des photos à trier, quelques idées à ordonner et puis on avait dit qu’on organiserait le Portugal aussi.
Deux virages plus loin, on dormait. Lui sur mon épaule et moi contre la vitre (l’avantage c’est que tu te réveille sans traces sur la joue quand tu dors contre une vitre). Pause homéopathie (Nux Vomica 4CH, 5 granules et prochaine fois je remplace par Cocculine©, 2 comprimés toutes les heures). Le bus roule; on a l’impression de revenir de colonie. Les chants en moins. On est tous un brin content de rentrer rapport à la douche et au lit moelleux mais je crois qu’on est tous un peu triste de partir aussi.
Dit, on retourne quand à la montagne?
Tu écris pour faire rêver Claire, on se sent voyager en te lisant !
Je garde ton blog avec moi pour pouvoir rêver par procuration quand mes semaines se suivent et se ressemblent. L’évasion d’autrui est toujours bon à prendre quand notre propre évasion est réduit au néant.
Bonne continuation, à bientôt.
Contente de pouvoir te faire voyager! Prochaine fois que tu pars, tu me diras ce qu’il y avait dans ton sac…;-)